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Cet article vise à informer le consommateur sur la réalité de la composition des parfums par rapport à ce que la communication des marques lui fait croire.
Ma motivation pour l’écrire n’est pas que je suis contre le synthétique, mais que j’ai beaucoup de mal avec les manipulations et le mensonge.

1. Les parfums conventionnels et le greenwashing.

Les plus grandes marques communiquent sur les magnifiques champs de jasmins et les délicats pétales de rose dans des publicités coûteuses pour vendre leurs parfums. Des films documentaires montrent leurs parfumeurs sillonnant le monde à la recherche des matières premières les plus rares, aidant à la cueillette, évaluant la distillation, et c’est ce que vous pensez retrouver dans le flacon. Forcément, c’est dans le film !

Malheureusement la réalité est toute autre : certes, on cultive encore à Grasse et des tonnes d’huile essentielle d’agrumes, de plantes aromatiques, d’épices, etc sont produites dans le monde chaque année, mais quel est le pourcentage de ces essences (ou absolues obtenues à l’hexane), également utilisées dans l’aromatique alimentaire, la pharmacie, et vendues au détail, qui se retrouve dans votre parfum ? Disons …pas beaucoup !! Mais vraiment pas beaucoup !!! Voire pas du tout.

A l’école de parfumerie, on apprend notamment à recomposer les huiles essentielles à partir des molécules qui les constituent pour minimiser le coût final : une bergamote à base de molécules synthétiques sera 20 fois moins chère qu’une vraie. On s’entraîne également sur des « briefs » et il est évident que les coûts des concentrés imposés aux parfumeurs ne leurs laissent pas le loisir de mettre de la rose à 15000 euros le kilo dans leurs formules. Et rien n’empêche de montrer des pétales de rose dans une publicité, même s’il n’y en a pas un seul. La fameuse « pyramide olfactive » qui dit en tête citron, en cœur rose et en fond santal est là pour donner une idée de ce que vous sentirez, mais en aucun cas « citron, rose et santal » ne signifient qu’il y a du citron, de la rose et du santal, cela signifie que l’on sentira le citron, la rose et le santal, probablement des accords qui les illustrent et pas la matière première elle- même. Cela pour des questions de coût. En tout cas si on vous dit « pivoine », «bambou » et « fleur de coton » vous pouvez être certain qu’il n’y en a pas un gramme, car on ne les extrait pas.

Nous voyons bien quand nous rencontrons nos clients que certains sont tellement persuadés que la marque de leur parfum est « naturelle » et utilise les plus belles matières que ce n’est pas demain que la vérité sera acceptée, mais nous avons confiance dans la beauté et la force de nos « vraies » matières premières entières.

Ce qui nous différencie, et que vous ne trouverez pas ailleurs (à notre connaissance) c’est que nous signalons dans nos notices les pourcentages de nos matières premières (culture conventionnelle, culture bio, récolte sauvage, biotechnologies et eau)

Au moins certaines marques n’utilisent pas ces mensonges et s’appuient sur d’autres arguments pour vendre.
Dans un prochain article nous aborderons la définition « officielle » de naturel selon la norme ISO et vous comprendrez pourquoi on peut en discuter.

Véronique Remblière
Fondatrice et parfumeur de Isotta parfums biologiques

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